Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes ricochets, ricocher, ricochez... de mots en mots
26 avril 2010

Ma tête aux neurones grillés

26042010

Danse lancinante de fin de mois.
Le stress, toujours, omniprésent. Et le temps qui file, qui glisse entre les doigts, qui s'échappe et se dérobe. Entrevu, déjà passé. J'aime pas le lundi matin. Comme une alarme qui retentit, dès le dimanche soir, je sens monter l'apathie, le rejet de cette nouvelle semaine qui s'annonce, l'énervement de ces 48 heures de détente déjà passées et l'impression ingrate de n'avoir pas réussi à en profiter pleinement.

J'ai des milliers de mouches qui me volent dans la tête, d'une idée à l'autre, qui me bouffent les neurones. Y a l'anniversaire de B qui approche, et ma peur viscérale de foirer, de n'être pas à la hauteur de ces 25 ans qui méritent de rester dans les mémoires, de l'exceptionnel que cette petite femme qui est la mienne mériterait. J'aurai voulu avoir la science infuse, cette capacité à tout réussir, la formule magique pour décrocher les étoiles et les lui coller directement sur les rétines. Etre maître du temps et des autres.

Puis y a la Belgique, en trame de fond, toujours. Ce possible déménagement et les centaines de questions qu'il déchaîne dans ma tête déjà trop pleine. Je me lève le matin en me disant que je vais annuler tout ça, reporter à plus tard, arrêter de polluer ma cervelle et celle de B de tous ces possibles qu'on est peut-être pas prête à saisir. J'voudrais lui dire que je ne veux pas qu'on y aille parce que j'en ai pas envie, mais elle me connaît trop. Mes mensonges à ses yeux ne sont que transparence, elle m'aurait vite percée à jour. La vérité, c'est que je suis paumée, perdue, écartelée entre deux points d'horizons opposés. La vérité, c'est que je suis à la fois terrifiée à l'idée de retrouver ma famille et d'en être asphyxiée, et excitée par ces possibles retrouvailles, et toute cette marmaille qui me courait autour et s'accrochait à mes jambes de tatie préférée. La vérité, c'est que j'ai horriblement peur de la perdre, ma B, ma petite femme, mon impossible rêve devenu réalité, de la perdre au milieu des autres et de ce pays que je connais si bien, de la perdre juste là, entre ma famille et mes amis, et mon passé plein de travers. 

Hier, elle m'a dit "Je ne sais pas, si je t'aime assez pour qu'on reste ensemble toute notre vie". Je m'étais jamais posée la question. Puis je crois que je pourrais. L'aimer pour deux si elle ne m'aime plus assez.

Vaut mieux qu'on reste ici. 

J'me grille les neurones à force d'y penser

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes ricochets, ricocher, ricochez... de mots en mots
Publicité
Albums Photos
Archives
Publicité