Bonheur factice
12022010
Pourquoi veut-on toujours tout faire rentrer dans des cadres?
Nous, nos vies, nos habitudes, nos souvenirs.
Tout doit être bien carré, encadré, sous une plaque de verre ou de plastique.
On affiche au mur nos sourires comme pour cracher à la gueule des autres. Vous voyez, on est heureux. On accumule les objets, on possède plus qu'on n'existe. Et on croit que ça suffira. T'as vu mon nouvel appareil photo? T'as vu mon grand écran plat?
Le bonheur semble facile.
Il est surtout factice.
Sur la grande scène de la vie, on joue à qui aura le sourire le plus convaincant, les plus beaux enfants, le plus bel intérieur, la plus grande maison, le plus grand nombre d'amis.
sur la grande scène de la vie, on finit tous tout seul à essayer de ramasser les morceaux. Et on se perd soi même à force de faire semblant. Le bonheur factice s'effondre et, une fois le rideau baissé, il ne reste que toi. Seul. Au milieu de ton salon tellement bien décoré et de tes photos souriantes. Une bière à la main.
Défonce-toi la gueule, il ne te reste que ça