Fuckin' day

Aujourd'hui, j'aurais voulu vous écrire un truc drôle. Le genre de petite histoire que vous auriez pu lire sourire aux lèvres après une journée de travail fatigante, qui vous aurait reboosté avant de vous mettre aux fourneaux pour préparer le repas du soir. Oui, ce matin, je m'étais dit que j'allais vous raconter de petites anecdotes sympas.

Sauf qu'après une journée de merde, c'est difficile de verrouiller sa mauvaise humeur. Et je crois bien que mes petites histoires drôles attendront demain.

Parce qu'entre nous, après une remise en question plombante du boss, après avoir seulement eu l'occasion de croiser B. 5 minutes ce midi avant de repartir au travail, s'être forcée à ne pas relacher la pression de la journée et avoir écouté les prises de tête de mes collègues pendant toute la journée, j'ai juste envie de plonger sur mon canapé, d'allumer la télé, de m'enfoncer la tête dans l'oreiller et de me blottir sous un plaid tout doux avec Luna, juste envie d'ouvrir un bon bouquin et de me noyer toute entière dans un bon bain chaud, de boire un thé sucré pour me réchauffer de l'intérieur et d'oublier tout le reste. Oublier le boulot, oublier la fatigue, oublier le stress des objectifs à atteindre et l'envie, parfois, de tout plaquer, oublier l'absence d'épaule sur laquelle s'appuyer et la difficulté constante de parvenir enfin à vivre la vie que l'on souhaite.

Me plonger dans un cocon de bien-être et oublier tout le reste en regardant la télé. Me blottir contre B. et oublier tout le reste en m'endormant contre son épaule.

J'aime pas les journées comme aujourd'hui, les journées qui commencent fatiguées et qui continuent mal, où tout semble insurmontable. J'aime pas les journées qui me donnent l'impression que la vie elle-même ressemble bien plus souvent à une course d'obstacles qu'à une ballade tranquille dans les bois.

Moi, je voudrai une éternelle ballade en forêt...

Alors voilà, pas d'anecdote, pas d'histoire drôle, même pas d'états d'âme ou de grande question philosophique, juste une journée de merde!