Summer time
J'aime ces week-ends au goût lancinant d'été. La première ébauche de coup de soleil pointe le bout de son nez sur le bras droit, les lunettes de soleil s'invitent au programme. Un mariage, ça a un côté magique de conte de fée moderne. Les sourires qui se reflètent sur la longue robe blanche parsemée de perles de nacres. Le bonheur se touche du bout des doigts, se partage de loin. Sur la piste de danse, les pieds se détachent du sol et sautent dans les airs au rythme de la musique, et les flashs des appareils photo crépitent de partout en un ballet lumineux. Le dimanche a un goût agréable de miel et de sirop d'érable sur les pancakes, et les lamelles de bacon grillé se trempent dans les jaunes coulants des oeufs au plat. La tête au soleil, on somnole sur les bancs du jardin, on traîne les pieds dans le vide grenier. On fouille, on farfouille, on se ballade. Le dimanche sent le samedi. Celui d'avant les jours fériés. Et le lundi se traîne. De ménage en sieste reposante, de film en long bain. On se promène sur le marché, les légumes sentent bon l'été qui revient montrer le bout de son nez, et les premiers touristes se reconnaissent à leur appareil photo autour du coup, leur chapeau de paille sur la tête. J'ai l'air d'une touriste en bas de mon immeuble. Un verre de blanc sur une terrasse, un bon bouquin en guise de voyage, et de longues heures en perspective.
J'aime la douceur des week-ends d'été, quand le soleil nous guide dans les grands espaces verts, notre sachet mac do à la main, pour un pique-nique improvisé. Les bancs publics semblent accueillants, et le vent dans les cheveux, on roule trop vite les fenêtres ouvertes. D'ici peu, on redécouvrira la piscine, on accueillera l'étoile qui viendra se greffer à la lune dans notre famille. D'ici peu, j'aurai totalement arrêté de fumer. J'espère. Et j'aurai bien trop chaud.