Be my valentine

14022010

C'est déjà notre troisième Saint-Valentin.
Pour la première, je te connaissais à peine. Je connaissais le goût de tes lèvres, mais pas celui de ta peau. Je connaissais l'éclat de tes yeux, mais pas la douceur de tes paupières closes quand, la nuit, tu t'abandonnes au sommeil. Je connaissais ton jeans et ton pull bordeau, mais pas tes autres vêtements. Je connaissais ton rire, mais pas tes larmes, ton sourire mais pas ta moue boudeuse. Je savais tes éclats de rire mais pas ceux de colère. Et tes "je t'aime" mais pas de "toujours".
Pour la suivante, je savais tout de toi. Tes lèvres et ta peau, ton regard et tes yeux clos, tes vêtements par dizaines, ton rire et tes larmes, ton sourire et ta moue boudeuse, tes éclats de rire et de colère, et tes rares "je t'aime pour toujours".
Tout à l'heure, quand tu rentreras, un peu après minuit, je saurai tout ça, et tellement d'autres choses encore. Je saurai aussi le quotidien fait de hauts et de bas, je saurai les difficultés de la vie commune, et ton caractère pas toujours facile, je connaîtrai nos doutes et nos problèmes, nos peurs et nos incertitudes. Je saurai que ça n'a pas été facile, que ça ne le sera sans doute jamais, je saurai qu'en plus de ton rire, de ton sourire et de tes vêtements, en plus de tes colères ou de tes larmes, il y a cette partie de toi, ce labyrinthe dont toi-même ne connais pas encore la sortie, et si elle se trouve ou non avec moi. Je saurai tes complications et les miennes, et ta complexité bien plus que relative. Tout à l'heure, quand tu rentreras, je saurai les difficultés que nous avons surmontées depuis 2 ans, et que celles à venir risquent d'être encore plus difficiles à vaincre. Je saurai que rien n'est acquis et qu'il suffirait de pas grand chose pour que je te perde. Je saurai que je souffrirai encore, sans doute bien plus fort que ce que j'ai déjà souffert. Et pourtant, je t'aimerai deux fois, dix fois, mille fois plus encore qu'il y a deux ans. Et bien plus, aussi, que l'année dernière. Je t'aimerai pour connaître chaque millimètre de ton corps, et presque chacun de ton coeur, et parce que tu connais tout de moi. Et que malgré tout, tu es toujours là. Et que malgré tout, chaque nuit quand tu te réveilles et que je te tourne le dos, tu déposes un bisou sur mon épaule et pose ta main sur ma hanche.