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Mes ricochets, ricocher, ricochez... de mots en mots
21 février 2010

What about happiness?

12012010

J'ai parfois cette impression terrifiante que personne n'est vraiment heureux. Il y a toujours ce "truc", ce "dénominateur commun" et pourtant tellement différent selon chacun, ces blessures qui n'ont pas cicatrisé, ces failles qu'on ne parvient à refermer, ce vide qui ne se remplit pas, cette insécurité constante ou ce rejet inconscient du quotidien. Plus ou moins fort, plus ou moins souvent, plus ou moins concret, plus ou moins latent, mais toujours présent. Et j'ai beau chercher, regarder autour de moi, je ne trouve personne qui puisse me donner tort, une raison de penser que le bonheur est bien là.

Y a mes parents et leur récent divorce, ma grand-mère et son incompréhension du monde qui l'entoure, y a A et sa relation difficile avec sa mère, qui laisse des traces indélébiles, M et la disparition de la sienne, trop tôt, trop vite. Y a B. et ses blessures passées, causes de sa difficulté actuelle à aller de l'avant, D et sa difficulté à prendre sa vie d'adulte réellement en main, C et son incapacité à trouver un bonheur stable, J et sa difficulté à oublier celui qui partageait ses nuits, qui est parti, y a mon frère et ma soeur, et l'absence de père qui laisse un grand vide qu'ils essaient tant bien que mal de cacher, la mère de B et son besoin de toujours tout comprendre, tout contrôler, mon père et ses rêves d'enfant jamais atteints, qui ressortent quand il a trop bu, et les larmes avec. Chacun son boulet à trainer, chacun sa zone d'ombre.

Mais c'est toujours le même refrain, et une fois seule dans le noir de la nuit, c'est toujours les mêmes questions.

Parfois, je me demande si je n'accumule pas tout. Failles, peurs, vide, incompréhension, blessures non cicatrisées, insécurité. Je pourrais vous donner un exemple concret pour chacune de ces situations.

Mais alors, si tout le monde essaie de cacher failles et regrets, si personne ne peut se targuer d'être totalement heureux et de ne rien regretter, de n'avoir aucun vide à remplir, aucune peur infondée à combattre, de comprendre et d'admettre la vie, d'avoir tourné la page du passé et d'être heureux du présent. Alors, ça veut dire que personne n'est totalement heureux...

Et qu'on a beau se démener, essayer encore et encore, se lever chaque matin plein de bonnes résolutions, on a beau travailler sur soi-même et tout faire pour que ça marche, la vie est juste un tunnel sans issue, une accumulation de jours passés à essayer sans y parvenir, à ne prendre que les miettes de bonheur qu'on nous offre pour en recouvrir au mieux nos cicatrices. Mais jamais à les faire disparaître. Et alors, à quoi ça sert?

J'ai peur, parfois, de me démener pour rien. Passer mon temps à me dire, à croire, à espérer, à rêver, et ne rien voir venir de concret.

Dis, si je te demandais de m'épouser, aujourd'hui, maintenant, tout de suite, si je te le demandais sérieusement, un genou à terre et une jolie bague dans un joli écrin, si je te demandais de le faire pour moi, parce que j'ai peur et que souvent je suis perdue entre toi et les autres, parce que j'ai cette boule au ventre et ce besoin de savoir que tu me laisseras pas, un jour ou tes doutes reprendront le dessus, ou les miens te seront devenus trop difficiles à porter, parce que parfois j'ai l'impression que c'est toi, la seule solution, la seule à pouvoir cicatriser mes plaies, remplir le vide, recoller mes déchirures, si je te demandais de m'épouser parce que je t'aime à en crever et que c'est toi et personne d'autre, si je te promettais le bonheur éternel et de ne jamais, jamais te laisser, si je te demandais de m'épouser, tu dirais oui?

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Commentaires
B
Merci :)
N
Je trouve que votre blog est tres beau!!!<br /> Bonne continuation!!!
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