Pathétique version masochiste
18022010
C'était par hasard. En cherchant un film. C'était il y a des mois. On n'avait pas encore déménagé. Je cherchais un film. Disque dur externe. J'ai trouvé toutes ces photos. Ces impressions de bonheur ou de larmes sur papier glacé. M, V, B. Les larmes montaient au fil des clichés, pourtant je continuais. Suivant. Suivant. Suivant. Elle était belle. Tellement belle. Elle souriait. Elle posait la main sur une nuque, sur une joue, entourait un corps de ses bras. Elle avait des larmes dans les yeux suite à une rupture. Elle riait à gorge déployée, semblait bourrée. Elle vivait. Elle était heureuse. Amoureuse. Sans moi. Et ces souvenirs qui me sourient à la gueule sont comme autant de poignards que je m'enfonce volontairement dans le coeur. Un, deux, trois, quatre. Et l'amour qui brille dans ses yeux. Pour d'autres. Et ses bras qui enserrent. Quelqu'un d'autre. Et ses lèvres qui se posent sur la nuque. D'une autre. Et sa main qui caresse la joue. D'un autre.
Quand les larmes coulent et que le venin s'échappe de mes veines, parfois.
Exorciser le passé en se le prenant en pleine face.
Y a des images comme ça. Des images qu'on devrait emprisonner pour toujours dans nos prisons mentales
Moi, moi j'suis pathétique, mais version masochiste.