Funambule

01022010

Chaque jour, je m'interroge sur celle que je suis. Sur ce que je recherche. Sur la voie à suivre. J'ai l'impression que la vie attend de moi un tournant radical que je ne parviens pas à trouver. Je ne suis pas de celles qui, dès l'enfance, se connaissent une voie toute tracée. J'ai essayé le droit. Le droit m'a rebutée. Trop d'escroqueries au sein même de ce qui se devrait d'être la droiture incarnée. J'ai pensé à la politique. Je n'en ai pas les épaules. J'ai testé le commercial. La proximité des gens, le contact humain, les rendez-vous clientèle. Je me sens escroc jusqu'à dans mon approche des autres, à les rencontrer, les séduire, et repartir avec en main un chèque et la promesse incertaine d'une clientèle nouvelle pour eux. Je vends du vent, en somme. Et bien que la rime soit jolie, le reste n'est pas bien glorieux.

J'ai finalement souvent fait les mauvais choix en croyant y voir la une possible marche à suivre. Et je me retrouve aujourd'hui comme il y a presque 7 ans maintenant, un diplôme que je ne souhaite pas utiliser et une expérience dans un domaine qui ne m'attire pas en plus. Je suis une constante remise en question, incapable à l'heure actuelle de trouver ce qui me correspond réellement. Incapable, surtout, de trouver le courage d'affronter les recherches nécessaires qui m'attendent pour le trouver.

Et, souvent, j'en reviens à cette question. Peut-on changer? Parce qu'au fil des mois, je ressens de plus en plus cette certitude que c'est avant tout à moi de changer, pour parvenir à trouver cet équilibre qui manque dangereusement à mon quotidien.

Je suis un funambule, à 10 mètres du sol, qui commence à tanguer

Si au moins je croyais en Dieu. Où en la destinée. Mais j'ai appris de la vie que la seule chose en laquelle on peut croire est qu'il n'y a que nous qui décidions de nos actes. Et que ce sont eux, plus tard, qui détermineront l'image que l'on laissera derrière soi.

Quelle image ais-je envie de laisser derrière-moi?