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Mes ricochets, ricocher, ricochez... de mots en mots
7 janvier 2010

Les semaines écoulées et les mots en vrac

Ca y est, 2010 est lancée. Et j'ai la vague impression pourtant d'être restée dans les starting blocs. Une nouvelle année, certes, mais quoi d'autres? Rien. Absolument rien. On garde la même donne et on recommence, on a juste perdu un an, ou gagné, ça dépend si on parle en terme de temps qu'il nous reste ou d'années qui passent. Cette année, j'ai même zappé les bonnes résolutions. A quoi servent ces éternels "cette année, je perds du poids, j'arrête de fumer, j'évolue", dont on ne retient finalement qu'une vague promesse qu'on s'était faite sans jamais réellement prendre la peine de la suivre.

Enfin, ne me croyez pas désabusée pour autant. Pour être honnête, je l'avais même faite, cette liste de bonnes résolutions. Une bonne dizaine de fois, même, dans ma tête. Trouver un travail qui me convienne davantage, arrêter de fumer, perdre un peu de poids, me remettre au sport, diminuer la caféïne, redonner un nouveau souffle à mon couple, économiser en vue d'un investissement à long terme, voir ma famille plus souvent, arrêter de me prendre la tête pour un rien, me remettre à écrire.

Je continue? Croyez-moi, il vaut mieux pas. La liste des choses qu'il faudrait que je change dans ma vie prendrait des pages et des pages, à commencer par ma conception de la vie elle-même qui a perdu toute saveur.

Les bonnes résolutions, comme les rêves, finissent finalement toujours en boulette de papier dans la poubelle, alors à quoi bon y perdre un temps précieux?

Cette année, j'ai juste envie d'apprécier chaque jour à sa juste valeur.
Et puis on verra bien ce qui se passe...

+++

Vous avez déjà eu l'impression de ne pas être à la hauteur? De n'être pas capable de réussir, d'aller au bout des choses ou de simplement vivre comme vous l'aimeriez? Ces derniers temps, j'ai l'impression que ce sentiment ne me quitte plus. Collé à mes basques, collé à ma peau. Comme si je n'étais à ma place nulle part, comme si peu importe mes efforts, aucun ne suffisait. Il y a eu le retour en Belgique, d'abord, et ce sentiment de ne plus appartenir à cette ville, à cette maison, de ne plus réellement savoir quoi leur dire, ou simplement qui être face à eux. Sur la scène familiale, je joue toujours le rôle de la petite dernière à qui on se doit d'expliquer la vie, comme si celle-ci me restait inaccessible. Et pourtant. Deux ans déjà que je suis partie, ils n'ont toujours pas compris. Et puis ses mots, à elle. "Je t'aime moins qu'au début". Paraît que c'est normal, que la vie commune étiole la passion, que ça ne veut pas dire qu'elle va partir. Paraît que c'est notre lot commun à tous. Et si j'avais pas envie d'être un autre mouton du troupeau? Si je voulais de l'exceptionnel, du passionnel, du tendre et de l'attentionné sans date limite de validité. Si je refusais d'admettre que la courbe des sentiments redescend doucement au fil des années qui passent? Si tu ne m'aimes plus, si tu m'aimes moins, alors pars. N'attends pas que je m'en lasse. J'ai trop vu de contes de fées pour admettre que tu n'en fasses plus partie.

+++

Dehors il pleut un peu. A peine une bruime. Juste assez pour se cacher sous un bonnet, se réchauffer les oreilles. Dans les rues pavées, je cours. J'évite les dernières plaques de glace, je saute au-dessus des flaques. Mon frère et ma soeur viennent à peine de me déposer chez ma mère. Chacun rentre chez soi après le week-end, chacun va se coucher, tout le monde est fatigué. J'ai oublié mes clopes dans la voiture. En me dépêchant, je pourrais peut-être l'aider à décharger, prendre mes clopes et rentrer. Là-bas, au coin de la rue, y a la pizzéria ou j'aime tellement manger avec mon frère. P'têtre qu'on ira demain. L'intérieur n'a pas changé. Si ce n'est cette table, là-bas, au fond. Là, il y a mon frère, ma soeur, mon beau-frère, ma belle-soeur, et les enfants. Ils commandent et rigolent. Tous là. Sauf moi. Ils disaient qu'ils étaient fatigués. Je suis rentrée, j'ai demandé les clés de sa voiture à mon frère, pris mes clopes, et suis repartie. J'ai juste oublié de sautiller.

Une semaine. C'est tout le temps qui nous était impartis. Une semaine par an. Et malgré tout, ils vivent sans moi. Je crois que c'est précisément à ce moment là que j'ai cessé de me demander si j'avais pris la bonne décision en partant.

+++

Jamais le temps ne suspend son envol, disait le poême.

Il me semblait qu'hier encore, on attendait l'an 2000 avec impatience, en tremblant presque à l'idée du bug informatique mondiale, ou même de la fin du monde qui allait suivre.
Et aujour'hui, on en est où?

10 ans plus tard ou le lendemain. Comme si rien n'avait changé. Quelques rides en supplément

Bonne année.

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Commentaires
B
ah si on pouvait arrêter le temps, revenir en arrière....belle année à toi sur le temps qui court;..
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